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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 08:08

la-vraie-fiance-7917608Jusqu'au 11 juin 2010 se joue aux Ateliers Berthier une création tous publics d'Olivier Py, La Vraie Fiancée, adaptée du conte éponyme des frères Grimm.

 

vraie-fiancee

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est sans doute l'un des rares spectacles "jeune public" pour lequel on n'entende pas un brouhaha vague et continuel dans la salle ; là, c'est le silence. C'est beau, souvent lyrique, ryhtmé.

 

vraie-fiancee-musique.jpg

 

Olivier Py reste fidèle à ses thèmes (religion et homosexualité, éducation, rôle du théâtre) et à son esthétique (lumières de la rampe, cadres lumineux, déclamations, bruitages et musique "à vue") tout en intégrant les conventions du conte à ses propres codes.

 

vraie-fiancee-olivier-py.jpg

 

Pour Olivier Py, le théâtre ne peut parler que de théâtre, puisque le mystère du théâtre c'est la présence réelle et symbolique des personnages : présents physiquements par l'acteur, symboliquement par ce qu'il fait semblant d'être, en l'étant vraiment. Au théâtre, pas de mensonges, pas de fausses déclarations, les sentiments sont vrais : "Le théâtre est le lieu de la vérité", dit-il. Le Théâtre, c'est cette vraie fiancée.

 

 

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 08:17

Et voilà, Cannes 2010, c'est fini.

 

Palmarès :

 

oncle-boonmee-palme-d-or.jpg

 

Palme d'Or pour l'oncle Boonmee, celui qui se souvient des vies antérieures, d'Apichatpong Weerasethakul, une histoire de mort, de fantômes, qui a dû plaire au président du jury Tim Burton. Date de sortie encore inconnue.

 

 

des-hommes-et-des-dieux-grand-prix-jury.jpg

 

Grand Prix pour Des Hommes et des Dieux, retraçant la disparition des Moines de Tibhirinne en Algérie, de Xavier Beauvois, avec Lambert Wilson, Michael Lonsdale, Philippe Laudenbach... sortie très attendue en septembre 2010.

 

 

copie-conforme-juliette-binoche-prix-interpretation.jpg

 

Prix d'interprétation féminine pour Juliette Binoche dans Copie Conforme d'Abbas Kiarostami, acutellement au cinéma.

 

 

biutiful-bardem-prix-interpretation.jpg

 

Prix d'interprétation masculine pour Javier Bardem dans Biutiful d'Inarritu, sur un père de famille atteint d'un cancer. Sortie en Octobre 2010.

 

 

elio-germano-la-nostra-vita-prix-interpretation.jpg

 

Prix d'interprétation pour Elio Germano dans La Nostra Vita de Daniele Luchetti, drame sur la mort, encore une fois, sortie en décembre 2010.

 

 

tournee-amalric-prix-mise-en-scene.jpg

 

Prix de la Mise en scène pour les strip-teases inventifs du Tournée de Mathieu Amalric, sotie le 30 juin prochain.

 

 

un-homme-qui-crie-prix-jury.jpg

 

Prix du jury pour Un homme qui crie de Mahamat-Saleh Haroun, un drame sociale tchadien qui sortira le 22 septembre.

 

 

poetry-lee-chang-dong.jpg

 

Prix du scénario pour Poetry de Lee Chang-Dong, date de sortie encore inconnue.

 

Caméra d'or pour Année Bissextile de Michael Rowe (ancien scénariste de la saison 1 d'une Nounou d'Enfer), sur une relation sado-masochiste à découvrir (ou pas) le 16 juin.

 

Palme d'Or du Court-Métrage pour Chienne d'Histoire de Serge Avedikian.

 

 

De quoi voir.

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 07:40

Le 16 juin prochain va sortir l'Illusionniste, film d'animation réalisé par Sylvain Chomet (auteur des Triplettes de Belleville), qui s'inspire d'un scénario non réalisé de Jacques Tati. Près de 30 ans après la mort du créateur de Monsieur Hulot, on le retrouve dans le monde du music hall et de la naissance du Rock !

 

 

 

Fidèle, novateur ? Réponse le 16 juin !

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23 mai 2010 7 23 /05 /mai /2010 08:00

Le bannissement Comme dans le Retour, Andreï ZVIAGUINTSEV s'appuie sur les codes du film noir pour mieux rebondir vers le symbole. Une voiture qui fonce à travers les champs, une balle qu'on extrait d'un bras, une famille qui fuit pour se réfugier à la campagne, l'atmosphère est lourde, terrienne, comme dans un Ridley SCOTT ou un film de mafia.

 

Cependant, le rythme est lent, anormalement lent, le son inquiétant, et le cadre ne s'attache pas à l'action. Il traîne sur un arbre, sur l'homme qui se lave les mains après avoir extrait la balle, sur les poteaux électriques qui font des croix dans le ciel. Une petite fille s'appelle Eve, la nature est sauvage. 


le bannissement maison

 

Dans Le Retour, il y avait un fait divers : un homme se présente à deux enfants ; c'est leur père, mais ils ne le reconnaissent pas. Il les emmène en voyage sur une île. Il meurt accidentellement en tombant d'une tour, pour rechercher un de ses fils. Ses enfants ramènent son corps en barque. Ils le reconnaissent enfin, mais à ce moment la barque coule et le corps disparait. En filigrane, on pouvait y voir un commentaire des évangiles, plus précisément comment chaque homme est une figure christique. 
       

Le génie de ZVIAGUINTSEV consiste en ce que le symbole ne prend pas le pas sur le réel ; la réalité n'est pas adaptée, améliorée, pour cadrer avec sa Foi, mais les deux conversent. Le symbole n'est pas le plus important, c'est son incarnation dans la réalité, c'est l'éclairage qu'il peut donner à la vie et au goût qu'elle a. On peut ne voir que le fait divers, il en fait un midrash, une parabole contemporaine, qu'on accepte ou qu'on refuse. Ce n'est pas l'hagiographie d'un saint, ou l'adaptation de la Bible, c'est la vie d'un homme ordinaire, à laquelle ZVIAGUINTSEV insuflle délicatement, si l'on veut le voir, une âme, et qui apparaît alors transfigurée. 


le bannissement femme        

 

Le Bannissement est tout aussi extraordinaire. L'environnement devient tout d'un coup l'image répétée du paradis perdu ; la fille s'appelle Eve, la silhouette de l'arbre de la Connaissance du Bien et du Mal est omniprésent, comme si chaque homme était un nouvel Adam. 
       

L'homme se lave les mains du sang de son frère. C'est une figure de Ponce Pilate, indifférent à la mort des autres, donc indifférent à la valeur de la vie. Lors de la visite au cimetière, les enfants demandent : "Pourquoi est-il mort?". L'homme répond : "Tout le monde meurt".
       

Le soir même, sa femme lui déclare : "J'attends un enfant. Ce n'est pas le tien". L'homme ne l'accepte pas, hésite à la tuer (conventions du film noir et du drame psychologique à la Fritz LANG), puis sur les conseils de son frère (qu'il avait soigné et dont il s'était lavé du sang), la fait avorter. Le scénario est bouleversant, époustouflant jusqu'à la fin... Je ne le raconterai donc pas.
        
  

le bannissement couple

     

 

Comme dans Le Retour, tout peut être lu comme un drame psychologique. L'autre niveau, c'est la valeur de la vie humaine, c'est la mise au centre du monde du dessein d'un dieu pour chaque être, qui loin de rendre l'homme esclave, relève l'homme, puisqu'il participe au dessein de ce dieu. 
       

On peut voir le cliché du mari déçu qui part chercher la solitude au milieu d'un orage, on peut aussi se laisser guider par l'image du châssis de la porte, en forme de croix. L'eau ruisselle d'une source tarie, et vient laver la campagne, jusqu'à la maison, jusqu'à la ville, jusqu'au mari, et cette eau devient purificatrice. Le travelling reprend d'ailleurs celui de William WYLER dans Ben Hur, sur l'eau qui ruisselle du calvaire à la mort de Jésus, et vient gonfler les fleuves, jusqu'à la mer.

 

 

le bannissement famille     
       

 

Le message de ce film, c'est la vie. Ce qui fait sa grandeur, c'est la liberté qu'il laisse au spectateur ; peu importe que celui-ci adhère aux symboles ou non, l'histoire se suffit à elle-même. Elle déroute, on se demande jusqu'où Andreï ZVIAGUINTSEV va oser aller, il surprend jusqu'à la fin, on continue à y penser une fois la projection achevée . C'est un film qui a la densité d'un livre. un chef-d'oeuvre exceptionnel.

 

 

 

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 08:00

Je vous rappelle le principe du jeu !

Tous les samedi, en cadeau pour le week-end, je posterai l'extrait délirant d'un film!

A vous de voter pour le meilleur extrait.

Le nombre de commentaires postés dans le week-end permettra d'élire chaque mois le meilleur Délire du Samedi !

 

Cette semaine, un extrait de... Vous me direz quoi ! (ok, c'est facile)

 

 

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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 08:20

persecution.jpgLe dernier film de Patrice Chéreau est construit comme une nouvelle, avec un "passage de vie", sans véritable début ni véritable fin. Des croisements, des interférences, des rencontres, des départs.

 

Comme dans Les Portes de La Nuit de Marcel Carné, le film débute par une scène dans le métro où le personnage principal croise, les yeux dans le vide, croise le regard d'un mendiant... Le Destin.

 

Le véritable persécuteur, c'est lui, comme dans une tragédie grecque.  Pris entre une amante toujours loin (Charlotte Gainsbourg, époustouflante), un ami fauché, un boulot précaire (les chantiers... comme la vie), des personnes âgées qui sont finalement ses seules confidentes (Michel Duchaussoy, parfait), un homme fou qui est amoureux de lui (génial Jean-Hugues Anglade), le personnage de Romain Duris ne sait, comme d'habitude, plus où donner de la tête. Mais pour une fois on le plaint.

 

 

persecution-duris-voiture.jpg

 

persecution-gainsbourg.jpg

 

persecution-anglade.jpg

 

Persécution, c'est toute la tendresse d'un homme pour la condition humaine, et l'impuissance à empêcher la mort. Comme dans la scène bouleversante du motard, qui à elle seule noue le film entier vers l'échéance révoltante de la finitude humaine.

 

Des êtres humains qui voudraient s'aimer mais n'y arrivent pas.

Sans compter une musique (Eric Neveux) et une image (Yves Cape) magnifiques.

 

Un chef d'oeuvre.

 

patrice-chereau.jpg

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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 08:00

Vicky Cristina BarcelonaCannes oblige, on parle beaucoup de Woody Allen, (Carla Bruni) et Javier Bardem. L'occasion de revoir Vicky Cristina Barcelona !

 

       Avec ce dernier opus, Woody ALLEN renoue avec la comédie sentimentale, qu'il avait abandonnée au profit de projets plus tragiques, avec Match Point et Cassandra's Dream.


        Il continue néanmoins son oeuvre de néo-moraliste : au lieu de saborder une morlae traiditionnelle, il se contente de démontrer que l'on n'est pas plus heureux, au final, en vivant suivant la morale qu'en vivant suivant ses instincts. A ceci près que dans auncun des cas les actions semblent être librement consenties : le personnage de Scarlett Johansson "joue" l'extravertie car elle sait qu'on l'aime comme telle, alors que le personnage de Rebecca Hall "joue" la jeune femme aisée conventionnelle.

 

vicky-cristina-barcelona_espagne.jpg


        Qui veut quoi ? Et peut-on vraiment faire ce qu'on veut ? C'est peut-être cela, la véritable question du film. Et les deux héroïnes s'éloignent, pensives, perdues dans leurs mondes intérieurs qui ne sont que les deux facettes du même rêve.

 

vicky-cristina-barcelona-nature.jpg

 

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 08:00
 le dernier maître de l'air
Il s'est intéressé au 6e sens, à l'air (Phénomènes), à la terre (Le Village), au feu (Signes), à l'eau (La Jeune fille de l'eau)... M. Night Shyamalan regroupe les 6 sens et les 4 éléments dans son prochain film, Le Dernier Maître de l'air.
Aang, jeune garçon de 12 ans, doit empêcher la Nation du feu de détruire la Tribu de l'eau, le Royaume de la Terre et les Nomades de l'air, d'après Allociné.
 
M. Night Shyamalan s'était fait une savante spécialité de susciter l'angoisse sans rien montrer, dans une suggestion subtile et terrifiante. Cette fois-ci, il signe un film délibérément fantastique... Trop kitch ? Trop commercial ? Ou la synthèse de ses dernières oeuvres ?
Réponse le 21 juillet !
En attendant, voici la bande annonce :
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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 08:00

8th-wonderland.jpg8th Wonderland est une sorte d'OFNI (objet filmique non identifié) tour à tour ridicule, inquiétant, scandaleux, insupportable, insoutenable ou génial.

 

Le pitch est simple et en même temps jamais clairement identifié : une communauté d'internautes appartiennent au "premier pays virtuel". Comment ont-ils rejoint ? On ne sait pas trop. Le webmaster, nul ne le connait. Le pays tente de réussir là où l'ONU et les grandes démocraties ont échoué : lutte contre le sida, le chômage, l'interdiction du préservatif par le Pape (oui, je sais, ça n'a rien à voir, mais le film traite tout sur le même ton)...

 

Surfant sur les médias qu'il tente de combattre, 8th Wonderland est tour à tour récupéré ou rejeté par les politiques. On ne sait jamais s'il s'agit d'une dictature ou du lieu du débat... D'un pays, d'une nation véritable, ou d'une communauté virtuelle. Belle métaphore d'Internet, finalement...

 

8thwonderland-communaute.jpg

 

Animés des meilleures intentions, les citoyens internautes finissent par commettre, eux aussi, les pires atrocités... Nation naissante, impalpable, virtuelle... A l'image de nos démocraties, ou au contraire des réseaux terroristes ? Le film ne résout aucune question mais expose brillamment l'ambiguité fondamentale des médias de notre société, et en particulier d'Internet, source de partage ou foyer d'extrémistes. Pour prolonger le malaise, la production a effectivement mis en ligne un site 8th Wonderland, sur lequel on peut s'inscrire. Et le film semble toujours défendre le point de vue d'8th Wonderland, même dans l'insoutenable. Comme s'il était lui-même partisan du terrorisme et de la violence... Ou du contraire ? On éprouve un dégoût épouvantable, et pourtant on regarde jusqu'au bout, parce que c'est tellement conforme à la réalité qu'on ne peut le nier. Les solutions des internautes sont simplistes, mais aussitôt jugées comme telles par le film lui-même.

 

8thwonderland-parler.jpg

 

D'histoire, il n'y en a pas. On assiste quasiment exclusivement à des chats via webcams, comme s'il s'agissait d'un documentaire... Saisissant. On voudrait pouvoir se rattrapper à tout moment à l'arbitrage d'un webmaster ou d'un scénariste qui empêcherait le film de dévier dans des exactions abominables, mais malheureusement c'est comme dans la vie, personne n'intervient.  Jusqu'à la nausée.

 

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 08:59

don-giovanni.jpgL'Espagnol Carlos Saura vient de sortir Io, Don Giovanni, traduit en français par "Don Giovanni, naîssance d'un opéra". Après le très baroque Casanova de Fellini en 1976, le Don Giovanni de Losey, sobre et esthétique en 1979, et l'expensif Amadeus de Milos Forman en 1984, l'entreprise n'est pas très aisée.

 

Nouvel angle d'attaque, le film se concentre sur le point de vue du librettiste, Lorezon da Ponte. Libertain et prêtre, Juif converti, né en 1749 à Trévise, mort en 1838 à New York, il aura eu une vie extrêmement dense et remplie dont le film nous propose certainement la période la moins intéressante. De Révolution Française, d'événements historiques, il ne sera pas question. Seulement du combat entre da Ponte et lui-même, pour sortir le livret de don Giovanni en 1792, après son exil de Venise pour conduite libertine.

 

Le film revêt de fait deux aspects esthétiques : une reconstitution quasi historique pour la partie à Venise, une approche poétique pour la partie à Vienne, où les acteurs évoluent au milieu de décors en tulle, comme au théâtre, où les jeux de lumière permettent de passer d'une pièce à l'autre en un jeu de lumières.

 

io-don-giovanni-vienne.jpg

 

Du coup, Mozart, qui évoque étrangement l'acteur Jean Dujardin caricaturant l'Amadeus de Forman, passe plus pour un exécutant bêtat qui met en musique un livret génial inspiré par Casanova lui-même. Jamais on ne voit da Ponte (qui lui, évoque plutôt John Malkkovich!) et Mozart créer ensemble. C'est dommage, et l'hypothèse est infirmée par les moments où l'on voit l'opéra, tant la musique écrase le livret...

 

don giovanni sosie malchovichdon giovanni mozart sosie dujardin

 

Le tout finit par se noyer dans son propre esthétisme qui vise à mélanger opéra, vie réelle, vie sur scène et vie dans les salons. Sans jamais égaler l'insoutenable légereté mozartienne.

 

Quelques scènes, cependant, font mouche, comme par exemple, la rencontre entre Da Ponte et Mozart, où celui-ci joue à l'orgue la Tocata et Fugue en ré mineur de Bach... On le voit chercher ses sources.

 

io-don-giovanni-bach.jpg

 

De même dans l'Amadeus de Forman, la seule scène vraiment époustouflante est celle où Mozart agonisant dicte le Requiem à Salieri : des artistes entre eux ont des discussions très techniques dans l'urgence d'une création commune. Le reste est littérature.

 

amadeus-mourant-forman.jpg

 

 

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  • Passionné de cinéma et de théâtre, acteur et spectateur.
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