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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 14:56

zhang yimou

Il est surtout connu pour avoir mis en scène les festivités des Jeux Olympiques de Pékin, et aussi pour ses films d'art martiaux (La Cité Interdite, Le Secret des Poignards Volants, Hero).

 

Mais on oublie trop souvent que Zhang Yimou a commencé par être un auteur en lutte contre le régime, jusqu'à être interdit en Chine pendant  cinq ans (ainsi que sa compagnie Gong Li), après la sortie de Vivre! en 1993.

 

 

 

 

Ses premiers films, historiques, (Epouses et Concubines, Le Sorgho Rouge...)décrivaient les traditions chinoises du début du XXe siècle, la révolution culturelle, la difficulté de survivre malgré le régime, de génération en génération.

 

 

Il s'est ensuite consacré à des fables oniriques, très poétiques, sur des amours contrariées (The Road Home), sans couleur politique.

 

 

 

Puis il est devenu en quelque sorte l'Artiste Officiel du régime en réalisant des films d'art martiaux, qui sous couvert de propagande, passent une sorte de pacte avec le Régime.

 

Dans Hero, si les conspirateurs acceptent de laisser la vie sauve au tyran, c'est à la seule condition qu'il garantisse l'unité du pays et sa cohésion sans opprimer le peuple, une révolution signifiant à terme l'explosion de la Chine en provinces et la disparition progressive de sa culture...

 

 

Dans le Secret des Poignards Volants et dans La Cité Interdite, le faste est de mise, mais ce que raconte ces films, c'est quand même la prolifération des complots et des intrigues de cour, dans un régime qui s'avère être de plus en plus corrompu.

 

 

Mais lorsqu'en 2010, Zhang Yimou renoue avec le lyrisme de The Road Home, la réalité sociale de Happy Times (où une jeune aveugle semble symboliser les tatonnements de la Chine dans le début de l'ère moderne), et le contexte de la révolution culturelle propre à Vivre!, le film (Under the Hawthorn Tree) ne jouit pas d'une diffusion internationale et est même introuvable en DVD (mais trouvable sur YouTube). 

Ici pas de propagande. Adapté d'un best-seller, le film passe sous le couvert d'une renommée déjà établie, mais s'attaque quand même au régime et même, mine de rien, à la construction du barrage des Trois Gorges.

 

 

De même pour A woman, a gun and a noodle Shop, curieux opus de 2011, qui sous couvert d'être une remake de Blood Simple des frères Cohen, présente quand même une police corrompue mise en échec par le peuple.

 

 

Zhang Yimou vient de finaliser une nouvelle oeuvre avec Christian Bale, sur la guerre sino-japonaise... A voir bien sûr, s'il passe un jour sur nos écrans ! D'après la bande-annonce, le film semble plus "occidentalisé" ; comme Zhang Yimou le montre dans le film qu'il a supervisé sur Pan Yuliang, l'artiste peintre, deux choix s'offrent à l'artiste en dictature : émigrer et abandonner ce qui lui tient le plus à coeur de la culture de son pays, ou rester et passer un pacte avec le diable...

 

 

 

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commentaires

L
<br /> Très sympa cet article, d'autant plus que je ne connais que "Hero" ! Ca va me permettre d'approfondir ma connaissance de ce réalisateur. Je profite de l'occasion pour t'informer, si ce n'est pas<br /> déjà fait, que Le Monde de Louis Elegy est en ligne depuis le 1er octobre. N'hésite pas à donner ton avis et à commenter les articles<br /> <br /> <br />
Répondre
T
<br /> <br /> Merci ! J'y fais un tour de ce pas ! à bientôt<br /> <br /> <br /> <br />

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