Moins de gadgets, plus d'actions ; tels semblent être les consignes des producteurs depuis Casino Royale. La technique, c'est pour Batman ! Elégance et force brute, James Bond se bat presque à mains nues dans ce vingt-deuxième opus.
Désormais, 007 semble être issu d'un croisement entre Sean Connery et Arnold Schwarzenegger ; dans cette optique, Daniel Craig est plus que convainquant.
Un divertissement sans temps mort, par le réalisateur des Cerfs-Volants de Kaboul, où l'on apprendra comment James Bond a découvert son coktail préféré. On admire ses astuces d'espion, mais à la fin du film, on se demande encore comment il a fait pour traverser la Méditerranée à la nage...
L'intrigue est décousue, les psychologies sont taillées à la hache, entre vengeance et compassion... Mis à part les smokings, le film ne fait pas dans la dentelle.
A noter la presation du méchant, alias Mathieu Amalric, un peu perdu dans ce rôle d'écologiste fou, qui, faute de savoir quoi exprimer, ouvre de grands yeux en souriant de l'air désabusé de celui qui veut conquérir le monde et sait d'avance que tout est perdu.
Après la guerre du feu, la guerre froide et la guerre du pétrole, c'est la guerre de l'eau...