Avec son dernier opus, Pedro Almodovar retrouve ses fantasmes et ses démons. A mi-chemin entre Pygmalion et Frankenstein, le film interroge personnalité et identité sexuelle.
Plus encore, en optant pour un scénario en flash-backs qui se dérobe au fur et à mesure qu'il dévoile l'intimité de son intrigue, Almodovar nous interroge sur nos propres préjugés et nos propres a-prioris.
Comme souvent dans ses films, on est surpris de la cruauté et de la crudité des scènes qu'il présente, sans trop qu'on sache si on a passé la barrière du pornographique et de la suggestion des actes, tant l'imaginaire suscité est oppressant.
Avec des prestations splendides des comédiens, de l'équipe technique et du compositeur. A voir, bien sûr.