A la base, une comédie contre le racisme, signée Thomas Ngijol et Fabrice Eboué, les deux complices repérés par Jamel Debbouze.
Deux demi-frères. L'un sort de prison, l'autre est conseiller municipal.
Les deux vont se retrouver esclaves aux Antilles en 1780.
Beaucoup de gags pour ce petit film, souvent drôle, mais qui n'évite finalement aucun cliché, et pas toujours pour mieux les dépasser. C'est bien dommage sur un sujet aussi délicat.
Intégration, identité sociale, emploi des jeunes, conversions miracles, obsédés sexuels, les poncifs sont là. C'est dommage, sans eux le message serait d'autant plus clair ; rien n'est acquis, et c'est bien vrai.
Au moins le film ne laisse pas indifférent, et le plus affligeant n'est pas, somme toute, le comportement des négriers. C'est, malheureusement, celui de public, largué à la moindre précision historique, déguisant en bruyants éclats la gêne de se reconnaître. En ce sens, partie gagnée.